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La petite histoire du Flash annulaire
Flash Electronique Annulaire
La petite histoire
C’est au détour d’une brocante que la petite histoire du Flash électronique annulaire m’est apparu. Michel ROUAH, historien de la photographie et de ses procédés techniques, retrace dans une courte notice une histoire riche et passionnante de l’éclairage photographique annulaire. Une découverte qui se partage et qui s’étoffe.
Aux origines :

Comme beaucoup de dispositifs utilisés en photographie, le flash annulaire a été mis au point pour les besoins de la science. Car bien avant le photographe, le scientifique a été le premier confronté au souci de l’éclairage uniforme d’un sujet au microscope.
Même s’il semble qu’il y a un consensus pour dire que c’est la médecine dentaire qui est a l’origine de ce dispositif annulaire, ses origines restent troubles.
Trouver l’origine exacte du flash annulaire ou même de son inventeur reste une tache complexe. Les premiers écrits sur le sujet datent de manuels parus en 1942-43, quelques années avant la médiatisation de l’invention de cet outillage par Lester A. en 1952.
Le docteur Pierre Pizon est ainsi le premier a en faire la mention en 1943, dans un ouvrage nommé sobrement Manuel de Macrophotographie et de microphotographie, éditée en mémoire de son père Antoire Pizon, inventeur de microcinématographie accélérée en 1904.
Le Dr P. Pizon nous décrit dans son manuel divers types d’éclairage utilisés, beaucoup de détails techniques que ce soit sur les dispositifs ou les réglages à préconiser lors des prises de vue. Entre deux paragraphes apparait une figure, illustration du premier appareil universel de reproduction Leitz, doté d’éclairage annulaire, lui même tiré d’un catalogue Leitz, daté de Janvier 1935, numéro dédié aux appareils de reproductions pour Leica.

« Le corps du Leica […] fixé au disque de mise au point, en bas un appareil d’éclairage circulaire entoure l’objectif. »
Un certain avantage :
« l’éclairage est uniforme, diffus, ne produisant que très peu de reflets ni autre portée, et restitue le cosmétique des objets étudiées. Cette source de lumière frontale et parfaitement uniforme, séduisant les photographes ». Michel ROUAH

D’après Michel ROUAH, les premiers flashs annulaires conçus spécifiquement pour la photographie apparaissant vers le milieu des années 1940.
IHAGEE est l’un des premiers fabricants d’appareil à s’intéresser aux applications de la photographie au domaine médical.
Il crée dans les année 50 une lumière pour faciliter la photographie de cavités humaines, le ZB3 qui comprend une lampe électronique annulaire avec des câbles pour se brancher sur un générateur et une lampe pilote réglable avec son alimentation, le tout s’adaptant à un pied spécial.
Quelques modèles sortent au fil des années et le flash annulaire trouve usage dans de plus en plus de domaines allant désormais du médicale à l’industriel et même aux usages d’archivages. Cet intérêt on le doit surtout à la sortie remarquable et remarqué d’outillages novateur d’abord par le fabricant Hasselblad en 64 puis Polaroid en 68 avec son CU5, qui plébiscitait un appareil qui : « donne des résultats très satisfaisants pour de nombreuses applications allant de la médecine et de l’art dentaire aux investigations criminelles et aux travaux industriels. Il permet en particulier, dans ce domaine, des prises de vues rapides de montages électroniques et électriques et de petites pièces détachées. »

Depuis, le flash annulaire ne fait que se perfectionner, dès les années 70, il s’allège et l’alimentation s’intègre désormais dans l’appareil photographique lui-même. Enfin dernière grande révolution, l’ampoule led qui au début des années 2000 annonce une démocratisation encore plus forte de son usage. En la rendant moins dangereuse et couteuse, il devient désormais accessible au plus grand nombre.
Nouveaux usages
Impossible d’y échapper, la vague annulaire déferle dans le monde photographique et par extension sur les réseaux. Mais si, vous voyez bien de quoi on parle : c’est ce petit cercle de lumière niché au fond de l’iris.
Souvent utilisé dans le domaine de la publicité, le flash annulaire est très apprécié car il rend les regards plus perçants et captivant. Il donne un aspect presque angélique de part cet halo de lumière qui pénètre le regard, souvent de face pour mieux capturer l’effet de la lumière et en gros plan de préférence. Cette influence-là est assez diffuse mais fortement efficace. Sublimant les regards les plus ternes, uniformisant le teint et captant l’attention, les studios photos s’accaparent cet objet qui en font un appareil a usage quotidien. En studio comme l’artiste Mark Mann avec ses clichés de célébrités américaines, ou au plus près des marques et des influenceurs qui travaillent leurs images comme les plus avertis des publicitaires, le flash électronique circulaire a fait du chemin depuis le microscope.
Ca me dit quelque chose !
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