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La danse dans la peinture
Peinture et danse
Parmi le panel des arts considérés comme majeurs, certains vont avoir plus tendance à interagir ensemble, ce qui est incontestablement le cas de la danse et de la peinture. Leurs liens sont presque aussi anciens que la pratique picturale en elle-même, et il est bon de noter que si la pratique de la danse n’a pas toujours été bien vue, sa représentation par la peinture, elle n’a jamais réellement cessé. Retour sur la relation entretenue par ces deux pratiques, de l’antiquité à nos jours.

De la fête païenne à la danse macabre
Sur la grande période que constitue l’enchainement empire grecque/ empire romain, les représentations picturales se trouvent principalement dans la peinture sur vases ou amphores. La pratique de la danse, se trouve attestée de source sure lors des grandes festivités religieuses ou semi-religieuses.
Nous trouvons donc de nombreux vestiges d’amphores représentant des festivités tel que les saturnales, illustrées par des personnages en train de danser.
Comme à l’accoutumé, le Moyen Age ne se distingue pas pour son ouverture d’esprit, en tout cas en matière d’art. La danse, dans ce contexte ne fait pas exception. En effet, sous l’impulsion d’une église catholique toute puissante, elle est bien vite relayée à une pratique vulgaire, impure, voire associée au « malin », à l’esprit de luxure. Ses représentations deviennent par conséquent très rares, dans la mesure où il s’agit d’une pratique presque prohibée. Nous pourrons cependant noter sa présence furtive lors de représentations de festivités liées au milieu agricole, mais là où nous la verrons le plus représentée, c’est dans les grandes représentations métaphoriques des grandes épidémies de pestes qui secouent l’Europe moyenâgeuse. Il s’agit en effet du seul domaine dans lequel les représentations des pratiques de la danse sont admises voire encouragées, les danses macabres.
Une renaissance
La renaissance libera la danse de ses chaines moyenâgeuses et reconstitua les ballets somptueux, mais son plein essor ne reprend qu’un peu plus tard, au XVIIème, avec des fêtes luxueuses et des divertissements fastueux. Notre ballet classique actuel n’est d’ailleurs qu’un héritage du ballet de la cour, transformé selon les exigences de l’époque qu’il a dû traverser, s’enrichissant d’éléments nouveaux qui se présentaient à lui au cours de sa longue marche glorieuse. Sur ces périodes, les représentations picturales sont légion, comme dans la peinture de Poussin, Watteau ou encore Lancret pour ne citer qu’eux.
L’intention de la danse
L’impressionnisme, vaste mouvement pictural consistant à saisir l’essence même de l’instant, ainsi que son caractère éphémère pour le représenter, toujours avec une forme de flou, comme si son instantanéité l’empêchait de se fixer sur le canevas. SI Monet est devenu célèbre pour ses paysages, à l’instar de son jardin, ou pour ses représentations du temps qui passe comme avec sa célèbre série des cathédrales,
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Degas est sans nul doute l’artiste qui représenta le plus la danse. Que ce soit en peinture ou en sculpture, l’artiste n’essaye pas d’idéaliser les corps et les sujets comme le ferait Crapeaux. Pour Degas, les impressions doivent être traduite de manière réaliste. Il n’est pas un poète de la danse, il est un observateur méticuleux, fin et proche de la vie quotidienne. Il choisit de représenter des scènes journalières ou professionnelle de la danseuse et du petit rat de l’Opéra.
Son titre de peintre impressionniste peut ainsi sembler paradoxal, il est impressionniste pour sa technique mais l’essence de son art, lui, est un impressionnisme réaliste. Il ne retient et ne fixe que des impressions, des menus détails de la vie réelle et de l’exercice professionnel de la danseuse, attendant ainsi de rentrer sur scène ou perfectionnant sa technique lors de répétitions.
Modernisme:
Impossible d’aborder le sujet de la danse dans la peinture moderne sans parler de Matisse et du fauvisme. Une de ses œuvres majeurs aborde justement le sujet de la danse.

De titre éponyme, elle présente cinq silhouettes emportées dans une danse frénétique. Sujet de scandale lors de sa sortie dans les salons de 1910, les sujets de discutions sont nombreux. Que ce soit les corps nus, la neutralité de certains corps rendant une identification genrée impossible, ou encore et surtout les couleurs. Trois simples couleurs, le bleu, le vert et le rouge, résumant ainsi l’idéologie même du fauvisme : la simplicité des traits, le contraste des couleurs.
Dans un style plus géométrique, et moins contrasté, nous pouvons nous intéresser à l’œuvre de Paul Klee, intitulée Danse sous l’emprise de la peur.
Typiquement Bauhaus, elle présente douze formes dansantes. Dans la simplicité de la représentation, Klee semble ici rendre hommage aux premiers hommes, présentant ainsi, au travers une œuvre primitive mais complexe, une pratique qui n’a cessé d’animer l’humanité depuis ses origines.
Comment conclure ce dossier consacré à la danse dans la peinture sans parler de Picasso ?
Le maitre, ayant traversé les époques et les styles picturaux, à toujours entretenu une relation très particulière avec la danse. De ses débuts, où il peignait des décors pour les théâtres et les opéras, à sa fameuse série des danses mythologiques, l’artiste n’a eu de cesse que de la représenter. Evoluant comme au fil de la musique, à la manière d’un danseur lui-même, il finira par s’inspirer de la pratique en elle-même pour révolutionner sa propre technique picturale.
Ca me dit quelque chose !

Une fois n’est pas coutume, la rédaction vous propose une œuvre lié à la thématique, cette fois il s’agit d’une illustration de Kirke, que nous vous invitons à découvrir aujourd’hui . LIEN